Comme « bio » signifie « vie », la biodiversité désigne la diversité, la variété du monde du vivant. La biodiversité, c’est donc le fait qu’il y ait une multitude d’espèces vivantes : des animaux, des végéteaux, mais aussi des champignons, des levures, des bactéries… Plus il y d’espèces, plus la biodiversité est grande.

Tous les êtres vivants sont composés d’une ou de plusieurs cellules. Les premières cellules, très élémentaires, sont apparues sur Terre il y a environ 4 milliards d’années. Il s’agissait des premières formes de vie.

Et depuis, ces cellules se sont copiées, se sont modifiées, se sont regroupées en de nouvelles formes de vie. C’est la théorie de l’évolution, comme Darwin nous l’explique clairement.

Les copies ne sont pas toujours égales aux parents, il existe des erreurs, des mutations. Et quelque fois, ces erreurs, ces mutants, se voient plus adaptés à leur environnement que leurs parents. Ils ont dès lors plus de chance de survivre et de se reproduire à nouveau.

C’est par ce mécanisme que les espèces nouvelles apparaissent. Notre espèce, homo sapiens, est apparue il y a environ 300 mille ans, soit hier, si on regarde l’histoire de la vie. Au final, nous dénombrons aujourd’hui plus de 2 millions d’espèces différentes, et beaucoup pensent que le chiffre réel est bien au-delà.

Oui, la biodiversité sur notre Terre est en net recul.

Sur l’Histoire de notre Terre, des reculs majeurs de biodiversité ont déjà été observés. Par exemple, à la fin du Crétacé (-66 Millions d’années), un impact d’astéroïdes et une activité volcanique exceptionnelle ont conduit à l’absence de lumière pendant de longues périodes, réduisant drastiquement la photosynthèse et par là, conduisant à la disparition de plus de 50% des espèces. Au long de sa vie, la Terre a connu 5 grandes extinctions, où plus de la moitié des espèces du moment ont disparu.

Aujourd’hui, certains scientifiques parlent même d’une 6^ème grande extinction dont nous, les humains,  serions la cause. Il y a débat, car l’ampleur du recul est encore nettement inférieure aux cinq extinctions précédentes. Mais hélas, le WWF estime déjà qu’environ 10% des espèces existantes aujourd’hui disparaîtront très prochainement suite à nos actions.

Personne ne tue ou n’élimine délibérément des espèces. Que se passe-t-il ?

En fait, l’appropriation de la terre entière par l’homme conduit à une uniformisation des pratiques et c’est cette uniformisation qui est la source du recul.

Un exemple. Si nous tondons tous notre pelouse de la même façon, si nous utilisons tous, les mêmes engrais sélectifs et les mêmes pesticides, il est clair que la variété des espèces de plantes et d’insectes sur nos pelouses sera en déclin. Il en va de même pour l’agriculture et pour la sylviculture, qui se concentrent sur quelques espèces uniquement. Aujourd’hui le blé, le maïs et le riz représente 90% de la production céréalière mondiale. Une réelle uniformisation.

Le souci majeur est que cette uniformisation tend à faire disparaître tous les écosystèmes particuliers au profit d’un seul écosystème, souvent celui qui est le plus productif. Où trouve-t-on encore un terrain vague, un bosquet laissé à l’abandon, une zone marécageuse ? La disparition de ces écosystèmes particuliers est la cause principale du recul de la biodiversité.

Nous, humains, sommes donc tous responsables de ce recul. Toutefois, cette responsabilité signifie aussi que nous avons le pouvoir d’agir pour inverser la tendance 😊.