Les Avantages d'une grande biodiversité
Qu’apporte une grande biodiversité ?

Détaillons les cibles et les avantages retirés :
Pour les Personnes, les Familles
La biodiversité renforce le lien social. Le Groupe Sentier n’existerait pas sans ces multiples chemins qui passent par d’aussi beaux cadres : bosquet et bois, jardins et champs, ruisseaux et rivières, mares et étangs. Que d’incroyables endroits. La Roseraie communale et nos jardins partagés sont d’autres exemples de lien social induit par la biodiversité.
Et, pour chacun aussi. Qui aime se promener dans un bois planté uniquement d’épicéas, au milieu de kilomètres de monocultures ? Personne.
La biodiversité, avec ses écosystèmes différents, constitue un réel patrimoine culturel et spirituel. Elle est une véritable source de plaisir et de resourcement pour nous, pour nos enfants, pour nos familles.
Pour les Entreprises Locales
Nous pouvons clairement identifier 3 avantages liés à la biodiversité.
- Le premier a déjà été mentionné : un cadre de travail agréable est une façon d’attirer les collaborateurs que l’on souhaite. Aujourd’hui, il s’agit d’un avantage non-économique auquel beaucoup de jeunes sont sensibles.
- Ensuite, la biodiversité, par sa nature, fournit les ressources : bois, fibres, fleurs, fruits, huiles, etc. à de multiples producteurs et/ou transformateurs. Une mine d’or pour nos entrepreneurs.
- Finalement, la biodiversité est un atout pour le tourisme et le secteur Horeca. Regardez à Chaumont-Gistoux, le nombre de restaurants qui tentent une terrasse ouverte sur notre belle commune…
Pour nos Jardiniers et nos Agriculteurs
Pour nos jardiniers et nos agriculteurs, il y a deux voies, diamétralement opposées, et puis … celle du compromis.
- La voie de la biodiversité pure. Elle améliore la fertilité des sols et favorise la pollinisation. Elle offre aussi, par la variété des espèces plantées et semées un plus grande résilience face aux changements climatiques et autres. Finalement, elle permet un contrôle naturel des ravageurs par leur prédateurs naturels (oiseaux, chauves-souris, insectes prédateurs). C’est le principe même de la permaculture. Elle profite de la biodiversité et, en même temps, la développe. La plupart de nos jardiniers la suivent, et certainement, ceux de nos jardins partagés.
- L’autre voie est celle du rendement. On remplace la biodiversité naturelle par de la technologie : peu d’espèces végétales mais sélectionnées et quelques fois modifiées génétiquement ; beaucoup engrais, d’origine naturelle mais chimique aussi ; des pesticides et des phytosanitaires. C’est la voie de notre agriculture intensive moderne. Son gros avantage est son rendement. C’est elle qui permet de nourrir le monde à un coût – économique – défiant toute concurrence. Hélas, elle conduit aussi à une très nette réduction de la biodiversité.
- Quelle voie choisir ?
Pour nos jardiniers, la question ne se pose pas. La qualité prime sur la quantité. Et donc, la voie de la permaculture qui privilégie la biodiversité est la bonne voie. C’est celle que nous suivons tous, ou presque tous 😊.
Pour les agriculteurs, le choix est plus difficile. Certains optent pour une stratégie mixte. Une partie en « bio » et une autre en « traditionnel ». La partie « bio » est soutenue par l’existence d’un marché local au pouvoir d’achat supérieur à la moyenne et qui est sensible à la variété des produits et à leur qualité. Notez ici qu’il est important de construire avec ces agriculteurs, les canaux de distribution qui permettront à ces produits d’atteindre les clients. Et il est important que nous, citoyens, soutenions par notre consommation ces agriculteurs et ces produits.
Pour notre Communauté
Pour le monde entier, les Nations-Unies nous le rappelle : « La biodiversité forme le maillage de vie dont nous dépendons pour tant de choses – nourriture, eau, médicaments, climat stable, croissance économique, etc. Plus de la moitié du PIB mondial dépend de la nature. Plus d’1 milliard de personnes ont besoin des forêts pour assurer leur subsistance. »
Aussi, dans l’histoire, il ne faut pas oublier les multiples découvertes induites pas la biodiversité : plantes médicinales et molécules thérapeutiques. La pénicilline n’a pas été inventée par l’homme. C’est la nature avec sa variété qui nous l’a offerte.
Finalement, il est important de souligner un danger lié à la perte de biodiversité. La biodiversité est le résultat de milliards d’années d’évolution. Elle constitue aujourd’hui un ensemble d’être vivants et d’écosystèmes imbriqués et dépendants les uns dans les autres. Mais un ensemble stable et résilient. Toucher à l’ensemble présente un risque… que même un apprenti sorcier ne devrait pas oser prendre.
📌 la position d’Ecolo Chaumont-Gistoux
Le maintien de la biodiversité est peut-être le combat le plus important d’ECOLO.
Nous, humains, sommes un des derniers produits de cette biodiversité. Mais, maintenant que nous sommes là, certains pensent que nous pourrions faire table rase du passé et ne garder que ce qui nous profite directement. C’est l’attitude qui semble la plus facile pour nourrir 8 milliards de personnes.
Mais que cette attitude est dangereuse. La grande famine irlandaise (1845-1852) a fait plus d’un million de morts et encore plus d’exilés. C’est le parfait exemple du danger de se focaliser sur un nombre trop limité d’espèces pour se nourrir.
Jouer à l’apprenti sorcier en déstabilisant ce que la nature a construit depuis 4 milliards d’années est simplement de l’orgueil ou de l’inconscience. Nos enfants nous le reprocherons clairement.