La Pollution de l'air et la Santé

Publié le 25 août 2025
Rédigé par 
Pierre Semal

La pollution de l’air est souvent oubliée… Pourtant elle tue beaucoup et partout !

Voyons ce qu’il en est.

Structurons notre analyse en trois questions.
1. Par quoi l’air que nous respirons est-il pollué?

Il existe deux principaux types de pollution de l’air : la pollution de l’air ambiant extérieur et la pollution de l’air intérieur, que nous respirons dans nos maisons.

La pollution de l’air extérieur est principalement due à la combustion de combustibles fossiles, que ce soit pour notre chauffage ou pour la production d’énergie. Cette pollution est mondiale et touche toutes les couches de la population.

La pollution de l’air intérieur est principalement due à l’utilisation de combustibles solides dans des foyers ouverts et des fourneaux peu efficaces, et touche majoritairement les pays à revenu faible et intermédiaire. Il peut aussi s’agir de pollutions contenues dans les peintures ou meubles préfabriqués par exemple.

Les principaux polluants sont les particules émises dans l’air (surtout les particules fines), le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2), tous principalement produits lors la combustion de combustibles fossiles : charbons, gaz, pétrole.

2. Beaucoup de gens meurent-ils à cause de cette pollution ?

La pollution atmosphérique est l’un des plus grands risques environnementaux pour la santé.

Selon l’OMS, en 2019, on estimait à 4,2 millions le nombre de décès prématurés provoqués par la pollution de l’air ambiant (extérieur) dans le monde. Les effets combinés de la pollution de l’air ambiant et de la pollution de l’air intérieur sont associés à près de 7 millions de décès prématurés par an.

La perte d’espérance de vie liée à la pollution de l’air est une autre manière d’évaluer son impact. En Belgique, on estime à près de 9 000 les décès prématurés liés à la pollution de l’air. Une étude a estimé que la pollution de l’air réduit l’espérance de vie de plus de 2 ans au niveau européen (voir l’indicateur Air Quality Life Index mis au point par l’université de Chicago).

Comment ? Ces polluants augmentent le taux des maladies cardiovasculaires et respiratoires (infarctus, AVC, insuffisance cardiaque, bronchite chronique, asthme), des cancers (principalement pulmonaires) et de certaines maladies cérébrales (Démence, Alzheimer).

3. Et moi, que puis-je faire ?

Réduire l’utilisation d’énergies fossiles et l’émission de particules fines. Donc :

  • Réduire le chauffage de la maison, limiter l’usage du bois (gros émetteur de particules et bientôt régulé par une directive européenne) et en préférer du local, et bien entretenir ses appareils de chauffage ;
  • Réduire le transport individuel et préférer les alternatives de mobilité douce pour les trajets courts ;
  • Eviter les moteurs thermiques et ;
  • Ne pas brûler les déchets verts, mais profiter des ramassages de la commune.