1,5 Kg de déchet
par jour par personne en Wallonie

Refuser (d’acheter et de recevoir) ce dont nous n’avons pas besoin. Puisque « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas« . Adieu les flyers et goodies qu’on nous tend et qui ne serviront qu’une fois. Au lieu d’être passif à la réception ou à l’appel de la consommation, nous redevenons acteur.

Une méthode simple pour s’y aider ? Avant d’acheter ou d’accepter un objet, je me pose les questions de la méthode B.I.S.O.U. (créée par Marie Duboin et Herveline Verdeken) :

• B comme Besoin : à quel besoin répond cet achat ? Aucun ? Mieux vaut le laisser. Envie d’une petite lecture qui fait du bien à ce propos ? « Vers la sobriété heureuse » de Pierre Rabhi.
• I comme immédiat : puis-je attendre quelques jours avant de l’acheter ? Si oui, je me laisse le temps de la réflexion : si j’y tiens vraiment, je reviendrai. Si je ne peux attendre de l’acheter (urgence ; endroit dans lequel je ne repasserai pas), je peux éventuellement le prendre.
• S comme semblable : ai-je déjà  un objet qui a cette utilité ? Si oui, je ne le prends pas.
• O comme origine : quelle est l’origine du produit ? Je privilégie les origines locales, mais également les matériaux solides, recyclables, recyclés, écolabellisés…
• U comme utile : cet objet va-t-il m’apporter un confort primordial ? Les œuvres d’art ou les objets qui m’apportent un réel bien-être rien qu’à leur vue peuvent bien sûr être pris en considération.

Réduire sa consommation, ainsi que le gaspillage.

• Je commence par  faire le tri dans ma maison, par exemple, grâce à « La magie du rangement – Illustrée » de Marie Kindo (et dans mes e-mails/Whatsapp : la pollution numérique à un impact énorme et grandissant, surtout depuis la venue de l’IA). Si je n’utilise pas tous mes objets, je peux les revendre ou les donner, via les magasins ou les sites de seconde main. Allez aux Petits Riens ou au magasin solidaire « Le Train », rue Zaine à Chaumont-Gistoux, pour donner ou acheter.
• Mutualiser. Au lieu d’acheter un appareil que je ne vais que rarement utiliser, je peux l’emprunter/le prêter : dans des magasins spécialisés, ou dans la famille, auprès d’amis ou de voisins, via le SEL de Chaumont-Gistoux… C’est aussi l’occasion de faire des échanges de bons procédés (le prêt d’une visseuse contre les œufs de mes poules ; d’une tronçonneuse contre des biscuits maison…) et de recréer du lien 👌
• Acheter en vrac permet de réduire ses déchets et de n’acheter que la quantité dont j’ai besoin. Comment me lancer ?  Où aller ? Quels sont les producteurs locaux de la commune ?
• J’ai des restes ? Je peux les réacommoder ou les mettre au congélateur…
• Je peux apprendre à cuisiner autrement. On gaspille en effet parfois par méconnaissance : beaucoup de fanes se mangent (carottes, radis…), ainsi que le vert des poireaux… Beaucoup de peaux ou d’épluchures (alors, bio de préférence) se mangent également (carottes, pommes de terre, kiwis, bananes…). Les fruits « trop mûrs » peuvent être transformés en compotes ou banana bread…
• Et puis, si nous pensions au glanage ? Renseigne-toi auprès de l’agriculteur😊
• Dans le domaine des cosmétiques et des produits ménagers, je peux également faire mes produits maisons. Une multitudes de recettes existent, dans des livres (ex: « Famille presque zéro déchet » de J. Pichon et B. Moret) ou sur différents sites.

Avant de jeter, je vérifie si je ne peux pas réparer l’objet ou le réutiliser autrement.

• Pour réparer, je peux allez voir le repair-café de Chaumont-Gistoux. L’Europe pousse également de plus en plus à la réparabilité des électros : n’hésitez pas à faire appel aux SAV, ou à des réparateurs professionnels.
• L’upcycling, vous connaissez ? Avant de jeter, je me demande si je ne peux pas utiliser l’objet pour un usage détourné : j’utilise une ancien vêtement pour en créer un autre, une lingette ou un accessoire de mode ; j’utilise des pots en terre cuite pour fabriquer des oyas ; j’utilise mes boites d’œufs pour faire des semis ; je redonne vie à un ancien meuble ou à des palettes non traitées fabriquées dans l’UE…
• Réutiliser… entre grands et petits : le passage des vêtements, fournitures scolaires, jouets… du plus grand au plus petit, via la fratrie, les connaissances, le seconde main…

Avant de tout mettre à la poubelle, je trie et j’amène :

• Au parc à conteneurs afin que les déchets puissent être gérés par les filière professionnelles adéquates : PMC, papier-cartons, verre, batteries, déchets verts, vêtements en fibres naturelles… Attention, seuls les tissus naturels (cotin, lin, chanvre, bambou…) et le verre se recyclent à 100%, mais le recyclage de ce dernier est très énergivore. Vive les consignes ! Le métal se recycle presque entièrement, mais pas à 100%. Quant au reste…
• Dans les bulles à vêtements (attention, les vêtements et chaussures doivent être impeccables).
• Dans des points de collecte Bebat pour nos piles usagées.

Et mes boîtes d’œufs ? Je les offre à tous ceux qui ont des poules 😉

En balade ? Il est triste de constater qu’on peut encore y trouver de nombreux déchets. Vous voulez nous aider à y remédier ? Inscrivez-vous dans ou créez un  groupe BeWapp, ou promenez-vous simplement avec un sac pour pouvoir ramasser, si possible trier, et jeter ces déchets aux endroits adéquats. Pour info : 1 mégot de cigarette jeté par terre pollue 500L d’eau ; et 4 mégots suffisent à tuer un petit poisson.

Que faire s’il me reste des déchets verts ?

• Mes « déchets » de cuisine (cet or pour les jardiniers) peuvent être compostés (ou donnés à mes poules😉). Il existe toutes sortes de composts différents, même certains qui peuvent être mis en appartement. A ce titre, connaissez-vous le lombricompost ?
• Les mauvaises herbes… le sont-elles vraiment ? C’est la première question que je peux me poser. Beaucoup sont utiles au jardin (les pissenlits, par exemple, décompactent le sols), voire comestibles et délicieuses dans vos assiettes ou en tisanes, tant gustativement que pour votre santé. Sans parler de la nourriture premier choix qu’elles peuvent offrir aux pollinisateurs. Renseignez-vous🤓
• Mes branchages peuvent être déchiquetés ou coupés en petits morceaux et aller au compost s’ils sont assez petits ; les plus grands pourraient être coupés et être mis à sécher pour une future flambée (séchage entre 1 et 2 ans) dans un poêle fermé. Je peux même créer des « haies sèches« , parfaits abris pour de nombreux animaux.

Le tout peut également être amené au parc à conteneurs, même s’il est toujours préférable d’amender le sol. A ce propos, vous souhaitez visionner un film inspirant et positif ? « The biggest little farm » de John Chester pourrait bien vous plaire😊